L’entreprise libérée consiste à supprimer le management pyramidal et à laisser les salariés autonomes, libres de fixer leurs horaires, leurs objectifs et désignant périodiquement leurs responsables. Si ce nouveau mode de management présente des avantages, ils possèdent indéniablement aussi quelques écueils.
Les avantages de l’entreprise libérée
Tout d’abord, l’entreprise libérée est en accord avec les enjeux du monde du travail actuel et répond notamment aux attentes des générations Y et Z qui cherchent du sens et de l’autonomie dans leur travail.
Ensuite, ce mode de management permet souvent de réduire le turn-over en favorisant le bien-être au travail. Des conditions de travail qui sont aussi très attractives pour les jeunes diplômés et les talents.
Enfin, le manager lui aussi est libéré car il passe d’un rôle de donneur d’ordre à celui d’accompagnateur et de valorisateur de ses collaborateurs. Un travail beaucoup plus gratifiant.
Les pièges de l’entreprise libérée
Si le but de l’entreprise libérée est sans conteste de favoriser le bien-être au travail, elle comporte des écueils qu’il faudrait éviter.
Le premier, c’est de ne pas faire des cadres intermédiaires des victimes de ce système en supprimant purement et simplement leurs postes.
Le deuxième, c’est qu’en supprimant tous les échelons de management, la direction aurait en fait beaucoup plus de pouvoir direct sur les salariés. D’une volonté démocratique, on passerait alors en fait à un système autocratique.
Enfin, il ne faut pas que l’entreprise libérée s’inscrive seulement dans une volonté de réduction des coûts en supprimant les postes de management intermédiaire. Dans ces cas, l’entreprise libérée ne fonctionnera pas !
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L’entreprise libérée (#l’entreprise 3.0) est une démarche agile, au sens où, contrairement à des modèles normés, elle s’adapte à son environnement (au sens large).
Tout comme pour les effets de la désintermediation sur l’économie, l’organisation hiérarchique laissera place à une organisation par compétences, selon une logique offre de service.
Ainsi, un collaborateur expert qui était inexistant sur un organigramme se verra « reconnu » pour sa potentielle contribution.
Il n’y a plus de chefs mais des leaders.
Ceci nécessite en effet une maîtrise des objectifs visés et attendus pour le bien-être de chaque humain au sein d’un ensemble ouvert, de partage.
Certaines valeurs sociales (re)prennent alors tout leur sens au nom, entre autres, de l’équité.