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Administratrice à la Mutuelle Générale de la Police, Viviane Gatinier est en charge de la formation des Elus. Un aspect de son métier auquel elle est arrivée un peu par hasard mais qu’elle ne regrette absolument pas ! 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’ai 55 ans et je suis administratrice à la Mutuelle Générale de la Police. Dans le cadre de mon mandat, j’ai été nommée chargée de mission à l’école de formation de l’Elu. J’interviens notamment pour former nos collègues délégués mutualistes à leur environnement, surtout en termes de réglementation, à travers plusieurs modules : économie sociale et solidaire, économie, droit et gestion, etc.

Quand et pourquoi avez-vous décidé travailler dans la formation ?

Au départ j’étais personnel administratif au secrétariat de direction du Service Régional de Police Judiciaire de LIMOGES. J’avais déjà un engagement mutualiste et Rémy COMIOTTO, responsable de la Formation des Elus à la MGP m’a demandé si cela m’intéresserait d’intégrer l’école de formation. J’ai dit oui et c’est un peu le hasard qui m’a placé là.

C’est un métier qui m’intéressait à priori même si je suis quelqu’un de caractère timide. Au final, le public qui est un public de policier donc un milieu que je connais bien a facilité les choses et j’ai vu ça comme un nouveau challenge. Maintenant, j’apprécie vraiment ce métier et je suis même parfois un peu frustrée de ne pas faire plus de « terrain » puisque ma mission principale est la gestion des formations (le back office).

Quelles ont été les principales difficultés auxquelles vous avez été confronté pour former des gens ?

Au départ, ça a surtout été de gérer mon stress devant le groupe quand je prenais la parole et de faire en sorte que mes interlocuteurs ne s’en aperçoivent pas. J’avais peur par exemple, de rester coincée devant une question à laquelle je n’aurais pas eu de réponse. Sachant que formateur est un vrai métier et que la personne qui forme n’a pas forcément les réponses à tout…. Dans ce cas, on profite d’une pause pour faire la recherche puis on donne la réponse.  Il faut plutôt savoir donner le déclic aux apprenants pour qu’ils aillent chercher la connaissance eux-mêmes. La fonction de formateur je dirais que c’est celui qui donne le déclic pour aller plus avant dans la recherche mais qui donne surtout envie de s’ouvrir à la connaissance.

Avez-vous suivi une formation particulière (initiale ou continue) ?

Avant de prendre ce poste, non. J’avais suivi des formations professionnelles en tant qu’apprenante et j’avais déjà observé certains postures ou comportements qu’avaient les intervenants. Ensuite, j’ai suivi deux formations de formateurs dispensés par l’Iforpro. La première au tout début de ma « carrière » qui m’a permis de vraiment apprendre les bases et la seconde un peu plus tard. Là, j’avais un peu plus d’expérience et j’ai pu travailler pour affiner certaines choses que je mettais déjà en place.

Si vous avez suivi une formation de formateurs, qu’est-ce que cela vous a apporté ?

Si je devais retenir une chose de ces formations, c’est que pour pouvoir donner, il faut savoir recevoir. En résumé, nous devons adapter notre attitude sur celle du groupe et en retour le groupe se calquera sur la nôtre. En fait, les échanges sont beaucoup dans les non-dits. C’est quelque chose dont j’avais l’intuition mais la formation suivie m’a confortée dans cette approche.

J’ai également vu comment on pouvait désamorcer des situations un peu tendues tout simplement, par une note d’humour. Et j’ai appris à gérer mon temps, à suivre mon plan de formation tout en laissant la place aux débats et aux temps de parole. Cette formation était très pragmatique et je me suis retrouvée dans cette approche.

Aujourd’hui, quels sont les aspects de votre métier que vous préférez ? Quels sont ceux auxquels vous ne vous attendiez pas ?

Ce que j’aime le plus, bien évidemment, c’est le contact. En formation, je rencontre des collègues que je connaissais déjà avant, mais pas avec la même profondeur. Ce à quoi je m’attendais le moins, c’est sans doute le côté logistique. On dépend de beaucoup d’autres intervenants et je ne m’attendais pas forcément à ce qu’elle soit aussi lourde.

Quels sont les outils que vous aimez le plus utiliser pendant vos sessions de formation et pourquoi ?

Pour moi il y a deux outils indispensables : la présentation powerpoint qui va structurer la formation et les jeux qui servent réellement à faire passer le message. Je me sers beaucoup de QCM, de vrai/faux et je teste régulièrement de nouveaux jeux. Par exemple, pour le module « comptes en mutualité – le bilan », chaque stagiaire met un mot sur un bout de papier. Ils sont ensuite tirés au sort et chacun essaie de faire deviner le mot qu’il a tiré. Ca permet à tout le monde de se remémorer facilement ce qu’il a appris et un jeu en début d’après-midi, c’est indispensable pour garder sa motivation, surtout sur de tels thèmes !

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut se lancer dans la formation ?

De ne pas avoir peur de l’autre. Les contacts humains que j’ai dans mon métier sont très riches et ils me permettent aussi de me remettre en question moi-même. L’échange permet par exemple de voir ce qui n’a pas fonctionné et exige donc que l’on se remette en question.

Comment voyez-vous l’avenir ?

Le partage des savoirs et des valeurs qui est pour moi la base de la vie en société était déjà très important donc je souhaite bien évidemment poursuivre cette activité que j’aime beaucoup.

Propos recueillis par Amandine Mouterde