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Patrick Légeron, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne à Paris a été interviewé par Lefigaro.fr. Il rappelle avant tout que la psychiatrie n’a pas encore officiellement classé le burn-out comme un trouble mental et que la discipline se pose encore des questions sur sa nature : dépression, trouble de l’adaptation, trouble lié au stress, etc. En revanche, il explique que « des études ont montré que dans les causes, 60 % viennent de l’environnement, certes, mais 40 % de l’individu« .

Ainsi, tout le monde n’a pas la même chance de connaître un burn-out au cours de sa vie professionnelle. Selon Patrick Légeron, le syndrôme survient « chez ceux qui vivent leur relation au travail, à l’activité, comme un combat… Et une drogue. Ceux qui surinvestissent leur travail« . Les évaluations contraignantes ou répétées, les cadences rapides et le stress au travail sont donc des facteurs qui favorisent le burn-out. Surtout que « dans notre pays, on n’est pas assez encouragé à développer des sentiments de fierté, de plaisir et de sens à travailler » ajoute le psychiatre.

Pour lui, il faudrait une entreprise plus intelligente émotionnellement, dans laquelle les personnes en situation difficile seraient repérées. C’est une entreprise « où les managers notamment sont capables d’accepter et gérer dans leurs équipes autant l’inquiétude et le découragement que la joie« .