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Parfois pointées du doigt parce qu’elles contribueraient à accentuer les inégalités entre salariés d’entreprises différentes, les activités sociales et culturelles du Comité d’Entreprise sont pourtant plébiscitées par les français.

Une étude datant de 2013 montre que si les élus pensent que le rôle économique du CE est primordial, ce n’est pas l’avis des salariés qui, quand on leur pose la question, cite en premier lieu les avantages dont ils bénéficient : chèque-vacances, chèques-cadeaux, etc.

Il est donc temps de redonner à ce volet des activités du Comité d’Entreprise la place qui lui revient. Mais en se posant les bonnes questions, pour pouvoir mettre en place les bonnes mesures.

Rappel : les objectifs des activités sociales et culturelles du CE

Certains Comité d’Entreprise ont tendance à reconduire d’une année sur l’autre les activités sociales et culturelles (ASC) sans se poser trop de questions. Et cela depuis des années ! De quoi perdre de vue l’objectif premier des ASC : réduire les inégalités au sein de l’entreprise, favoriser le lien social en permettant à tous l’accès à une culture de qualité.

Quelle approche sociale choisir pour son Comité d’Entreprise ?

Pour remplir cet objectif, le Comité d’Entreprise doit bâtir une stratégie autour des activités sociales et culturelles. Celle-ci est de deux types : l’accès aux prestations culturelles et le choix des activités proposées.

Réduction des inégalités : égalité pour tous ou accès selon critères ?

Concernant les conditions d’accès aux ASC, deux stratégies sont valables pour réduire les inégalités.

La première consiste à mettre tout le monde dans le même panier, en appliquant les mêmes conditions d’accès à tous les salariés, que ceux-ci soient cadres dirigeants ou ouvriers. C’est une manière de favoriser l’égalité au sein de l’entreprise, mais sans contrebalancer les inégalités de salaires qui y existent.

La seconde consiste à moduler les prix des activités en fonction de certains critères sociaux : les revenus, le nombre d’enfants, etc. Si les ASC doivent être non-discriminantes, rien ne vous empêche d’y apporter des conditions !

Enfin, le Comité d’Entreprise n’est pas obligé de choisir complètement entre l’un ou l’autre de ces systèmes mais peut combiner les deux. Par exemple, le nombre de chèques-vacances distribués pourra être soumis à des conditions de ressources, d’ancienneté ou de situation familiale quand les places de cinéma que l’on retrouve dans de nombreux CE seront au même prix pour tous.

Choix culturels : la standardisation est-elle la seule option ?

Sur les choix culturels proposés, le Comité d’Entreprise a aussi un rôle à jouer. La tentation est grande de proposer une culture standardisée qui plaira à tous. Cependant, la richesse de la culture est aussi faite de niches moins explorées. Là encore, il s’agira de trouver un juste milieu entre les places de cinéma et l’exposition sur les tissus du 16ème siècle.

Pour construire cette offre, vous pouvez et vous devez aussi vous appuyer sur l’avis de vos collaborateurs : que souhaitent-ils, quel type de prestation leur a plus par le passé, etc. Ensuite, n’oubliez pas de communiquer sur les actions que vous mettez en place. La moitié du personnel estime encore que le CE ne communique pas assez sur ses actions !