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Rémy Comiotto est vice-président de la Mutuelle Générale de la Police, en charge notamment de la formation des élus. Une trajectoire qu’il n’a pas forcément choisie mais dans laquelle il trouve beaucoup de satisfaction, jusqu’à, pourquoi pas, envisager la formation comme un métier à part entière.

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis vice-président de la Mutuelle Générale de la Police, en charge des relations extérieures et de la formation des élus. J’occupais auparavant le poste de responsable de la formation. Mon objectif est de former les élus afin qu’ils puissent se préparer à diriger la mutuelle.

Quand et pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans la formation ? Dans quel domaine effectuez-vous vos formations ?

J’ai commencé les formations en 2004, quand j’ai pris un poste qui comprenait des activités de formation ainsi que des conférences. A la base, ça ne m’intéressait pas forcément car je ne l’avais jamais fait mais au final je prends beaucoup de plaisir à rencontrer des personnes différentes et à transmettre des connaissances. Mon objectif est de rendre les personnes que je forme performantes dans le domaine de la protection sociale. Les formations que je dispense portent sur l’histoire de la mutualité, la protection sociale en France, la gestion, la comptabilité, la bureautique et le droit.

Quelles ont été les principales difficultés auxquelles vous avez été confronté ?

Au départ j’ai eu quelques problèmes d’organisation, mais heureusement, nous préparions nos formations en équipe. Ensuite, j’ai effectué une semaine d’intégration pour apprendre à gérer des groupes de personnes mais je n’ai pas eu de formation pour créer des modules d’apprentissage. C’était ma principale difficulté. Il y avait des modules existants mais il fallait en construire de nouveaux.

Aviez-vous déjà suivi une formation particulière (initiale ou continue) dans le domaine de la formation ?

Oui, j’ai suivi une première formation de formateurs dans l’institutionnel. C’était la formation de la police, très réputée. J’ai appris beaucoup sur la formation en institution et comment eux formaient leurs formateurs. Nous avions également réalisé des entraînements filmés pour corriger certains de nos défauts de posture, langage, etc.

Que vous a apporté la formation de formateurs dispensée par Iforpro ?

La formation dispensée par l’Iforpro était plus axée sur la construction de modules de formations, ce qui me manquait en tant que formateur. D’autres parties de cette formation ont été pour moi des révisions comme les postures à adopter ou l’attention à donner au public. Mais j’ai également appris sur les parties un peu plus ludiques d’une formation. Quand je proposais des jeux seulement en lien avec le thème de ma formation, j’ai vu que l’on pouvait jouer autour de thématiques sans aucun lien avec le travail en cours, pour détendre l’atmosphère, désamorcer un conflit ou pour faire une coupure.

Aujourd’hui, quels sont les aspects de votre métier de formateur que vous préférez ? Quels sont ceux auxquels vous ne vous attendiez pas ?

Ce que je préfère dans mon métier de formateur, c’est justement être en formation devant les stagiaires. Pour moi c’est un moment très riche et interactif et j’aime beaucoup voir l’émerveillement des stagiaires devant des choses qui peuvent sembler banales mais qu’ils ne savaient pas. Du coup, je suis content quand je vois qu’ils sont satisfaits de ce qu’ils ont appris à la fin de la journée. C’est aussi essentiel pour moi qu’ils ne se soient pas ennuyés pendant la formation. Et pour l’instant, jamais personne ne s’est endormi !

Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est peut-être la construction des modules de formation car il faut bien réfléchir à ce que l’on veut transmettre mais aussi à la méthode à suivre pour le transmettre.

Quels sont les outils que vous aimez le plus utiliser pendant vos sessions de formation et pourquoi ?

Ce que j’utilise le plus c’est sans doute la présentation powerpoint. C’est quelque chose que j’ai bien préparé en amont, qui est posé et dont les informations sont vérifiées. Je trouve que si on travaille sur tableau blanc, c’est trop direct et on risque de se planter. En gros, le powerpoint ne laisse pas de place à l’amateurisme. J’utilise également beaucoup les mises en situation car le stagiaire peut tout de suite mesurer l’impact de ce qu’il a appris sur son quotidien.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut se lancer dans la formation ?

De ne pas se prendre au sérieux ! Parce que depuis 9 ans je sais que c’est par l’humour qu’on fait passer plein de messages y compris des fois par la « blagounette a deux balles ». Avec un peu d’humour, les gens s’ouvrent plus facilement et ça permet de lever des blocages. Je l’ai vu dans des formations institutionnelles ou tout le monde est en costume-cravate. Il y a encore un lien hiérarchique qu’il faut arriver à briser. L’humour permet alors de mettre tout le monde à l’aise !

Comment voyez-vous l’avenir ?

J’aimerais vraiment continuer la formation, c’est quelque chose qui me plaît. Et pourquoi pas dans un futur plus ou moins éloigné, en faire un métier à part entière !