La formation professionnelle des personnes handicapées fait l’objet de la plus grande attention. Les personnes handicapées ont accès à trois grands types de formation.
Le handicapé et le contrat d’apprentissage
Le handicap n’est en aucun cas un frein à la signature d’un contrat d’apprentissage. Le temps de travail sera aménagé en fonction du type de handicap afin que le jeune apprenti puisse suivre au mieux son contrat d’apprentissage. Il n’y a pas de limite d’âge, mais le jeune handicapé doit avoir au minimum 16 ans pour être apprenti et suivre une partie dans un centre de formation spécifique et l’autre partie au sein de l’entreprise. Suivant l’état de santé de l’apprenti et le degré du handicap, la durée de l’apprentissage sera prolongée, soit dès le début de l’apprentissage, soit durant le contrat. Il est même possible de suivre les cours théoriques par correspondance, si l’état de santé le nécessite. Il faut en faire la demande auprès du rectorat.
La personne handicapée et le centre de pré-orientation
Les personnes handicapées peuvent bénéficier d’aides ou d’outils à l’insertion. Si une personne souffrant d’un handicap a du mal à trouver du travail ou à se faire embaucher, elle peut demander à intégrer un centre de pré-orientation. Cela lui permettra de mieux peaufiner son projet professionnel et de reprendre confiance. Toutes les personnes handicapées peuvent intégrer un centre de pré-orientation, à partir du moment où le statut de «travailleur handicapé» a été déclaré. Pour intégrer un tel centre, il faut en faire la demande par courrier aux CDAPH (Commissions des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées) dont dépend la personne handicapée. Au sein de ce centre, le travailleur handicapé élabore et finalise son projet professionnel, en mettant en évidence ses qualités et aptitudes.
Le travailleur handicapé et le stage de rééducation
Par ce biais, le travailleur handicapé peut apprendre autre chose, en vue de trouver un nouveau métier. Il s’agit davantage d’une rééducation professionnelle. Pour bénéficier d’un tel stage, il faut avoir été déclaré travailleur handicapé, quel que soit le degré. Des dispositifs de réinsertion sont mis en place pour aider le travailleur handicapé suite à la perte d’un emploi. Le contrat dit « de rééducation professionnelle » offre la possibilité au travailleur atteint d’un handicap d’être formé à de nouvelles fonctions. La durée de ce contrat, en général, varie de trois mois jusqu’à un an, suivant les besoins du demandeur. La rééducation professionnelle passe obligatoirement par une formation pratique et des cours théoriques. Durant ce contrat, la personne est rémunérée selon les bases minimales du SMIC. L’objectif premier de la rééducation professionnelle est de permettre au travailleur handicapé de retrouver rapidement du travail, en mettant en avant ses nouvelles compétences.